coordination : Nathalie Delbard & Géraldine Sfez
Cet axe invite à considérer les images à travers les dispositifs qui déterminent leurs conditions de production, de transmission et de perception, et qui touchent par ailleurs à la question des mémoires, individuelles ou collectives, d’événements ou de faits historiques. L’histoire, en ce sens, se voit interrogée depuis les images qui la constituent, par l’analyse des procédures et des contextes variables à travers lesquels elles nous parviennent, dans le domaine artistique d’abord (on pense par exemple aux pratiques de montage et de réemploi d’images déjà-là), et au-delà, dans tous les espaces de visibilité partageable (médiatiques notamment).
Les recherches menées dans le cadre de cet axe recouvrent ainsi différents enjeux et engagent, entre autres, à :
Cet axe rassemble des recherches menées dans le champ des études cinématographiques, des arts plastiques – et tout particulièrement de la photographie, ou de chacune des disciplines du CEAC concernée par des enjeux de représentation.
Concernant les pratiques photographiques, il s’agira ainsi de poursuivre certaines des recherches menées antérieurement au sein du programme « Art et droit », en étudiant les images du temps présent à partir de l’histoire juridique de la photographie. Seront abordés en particulier les enjeux éthiques que soulèvent les représentations des victimes de guerre ou d’attentat, et au-delà, l’ensemble des images (documents scientifiques, archives, photographies anonymes, etc.) qui posent la question du respect de la personne dans une perspective renouvelée, prenant acte des déterminismes historiques et culturels, et des enjeux géopolitiques à l’œuvre.
S’inscriront également dans cet axe les recherches liées au projet « Écrans exposés. Cinéma, art contemporain, médias » qui a donné lieu à un partenariat entre le CEAC et l’INHA de 2013 à 2016. L’enjeu de ce projet étant, en croisant différentes approches (histoire de l’art et histoire du cinéma, esthétique et archéologie des médias), de dresser une typologie des écrans mais aussi de questionner les nouvelles pratiques et les nouveaux usages de l’image via les dispositifs écraniques. Ce projet, qui s’est déployé sous la forme d’un séminaire et de deux journées d’études internationales, se poursuivra en 2019-2020 à travers différentes publications.