« TEXTES ET GESTES : écarts, accords et frictions »,

CEAC Conférence
Auditorium de l’Espace Culture, cité Scientifique

table ronde coordonnée par Ariane Martinez, Professeure en arts de la scène, Université de Lille.

Avec :

Anne Boissière (Professeure émérite en Esthétique, Université de Lille)
Eléonore Martin (Maitresse de conférences en Arts du spectacle, Université de Bordeaux-Montaigne)

Karel Vanhaesbrouck (Professeur en histoire et esthétique du spectacle vivant Université Libre de Bruxelles).

Historiquement, dans les arts de la scène occidentaux, texte et geste sont conçus soit comme une illustration l'un de l'autre (modèle de l'acteur-orateur), soit en exclusion l'un de l'autre (l'acteur bouge peu, le mime et le danseur ne parlent pas).

L'objet de cette table ronde est d'examiner un certain nombre de configurations alternatives à ces deux cas de figure encore courants, dans le champ du mime, de la danse, du cirque et du théâtre, en Europe et dans les arts asiatiques contemporains.

Anne Boissière

Professeure émérite de l’Université de Lille et membre Centre d'Étude des Arts Contemporains, Anne Boissière est philosophe; sa recherche porte sur l'art et l'esthétique. Parmi ses récentes publications, on peut citer L’Art et le vivant du jeu, Presses Universitaires de Liège, 2023; Le mouvement à l’œuvre, entre jeu et art, Sesto San Giovanni, Mimésis, 2018; Chanter Narrer Danser, Contribution à une philosophie du sentir, Sampzon, Delatour France, 2016 ; Musique Mouvement, Paris, Manucius, 2014 ; La pensée musicale de Theodor W. Adorno, l’épique et le temps, Paris, Beauchesne, 2011.

Elle a entre autres co-dirigé : avec Paule Gioffredi, Danse et voix, Hiatus et parentés, Paris, L’oeil d’or, 2024; avec Mathieu Duplay, Vie, Symbole, Mouvement ; Susanne Langer et la danse, Éditions De l’Incidence, 2012; avec Catherine Kintzler Approche philosophique du geste dansé, de l’improvisation à la performance, Presses Universitaires du Septentrion, 2006.

pro.univ-lille.fr/anne-boissiere/

Éléonore Martin est maîtresse de conférences en arts de la scène à l’Université Bordeaux Montaigne, membre de l’équipe ARTES (UR24141), et Vice-présidente de la SOFETH (Société française d’Ethnoscénologie, ONG agréée UNESCO) depuis décembre 2020. Elle est également membre associé de D2IA (UMRU 241240). Elle a suivi une double formation en études théâtrales et en études chinoises. Elle a effectué plusieurs terrains de recherche à Taiwan et en Chine. Ses travaux portent sur les pratiques spectaculaires chinoises (opéras chinois/théâtre traditionnel chinois ; danse contemporaine ; arts acrobatiques), l’anthropologie des arts vivants-ethnoscénologie et les arts du cirque autour desquels elle a publié de nombreux articles.

(Voir la liste complète de publications : cv.hal.science/eleonore-martin et CV disponible sur :

sofeth.hypotheses.org/eleonore-martin ).

Ariane Martinez

Ariane Martinez est professeure à l’université de Lille et membre du CEAC (Centre d’Etudes en Arts Contemporains).

Ses recherches portent sur l’histoire de la mise en scène et du jeu corporel (mime, théâtre, et cirque), de la fin du XIXe siècle à aujourd’hui. Elle a publié plusieurs ouvrages et articles qui traitent des dramaturgies gestuelles et des relations entre texte et arts de la scène (théâtre gestuel, mime, cirque, cabaret, vaudeville) :

  • « Ce que la dramaturgie doit au cirque », dans Diane Moquet, Karine Saroh et Cyril Thomas (sld), Contours et détours des dramaturgies circassiennes, Châlons-Champagne, CNAC éditions, 2020, p. 69-86.
  • « Perdre le Nord / le réinventer, ou comment le cirque vint à Guy Alloucherie », dans Guy Alloucherie / Ariane Martinez, Tout le monde est quelqu’un d’autre, répertoire cirque / théâtre / danse, Guy Alloucherie, Compagnie Hendrick Van Der Zee, CNAC éditions, Châlons-en-Champagne, 2017, p. 15-37
  • Le Vaudeville à la scène, ouvrage collectif co-dirigé avec Violaine Heyraud, Grenoble, ELLUG, 2015.
  • « Dramaturgie du miroitement : Le modèle du cabaret dans Je tremble (1) et Cercles / Fictions de Joël Pommerat », dans Catherine Naugrette (dir.), Registres hors série n°4, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2015, p. 92-99.
  • « Drames téléphoniques / corps fantasmés », dans Sandrine Le Pors et Pierre Longuenesse (dir.), « Où est ce corps que j’entends ? », Arras, Artois presses université, 2014, p. 209-219.
  • Graphies en scène, ouvrage collectif co-dirigé avec Jean-Pierre Ryngaert, Montreuil, Éditions théâtrales, 2011. 
  • La Mise en scène théâtre de 1800 à nos jours, ouvrage coécrit avec Alice Folco et Bénédicte Boisson, PUF, Paris, 2010, réédité en 2015. Collection « Quadrige » 
  • La Pantomime, théâtre en mineur (1880-1945), Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2008.

Karel Vanhaesebrouck est professeur en histoire et esthétique du spectacle vivant à l'ULB. Il est également professeur de dramaturgie et d’histoire du théâtre au RITCS (Bruxelles) et à l’ESACT (Liège) et intervient régulièrement en école de cirque, comme le CNAC (certificat de dramaturgie, 2017-2024) et Cirko Vertigo à Turin (depuis 2023).  Il enseigne dans le domaine de l'histoire du spectacle, de la théorie de la performance et de la dramaturgie. Il a publié de nombreux articles et chapitres sur le théâtre (baroque) de la première modernité, l'histoire des représentations culturelles, la dramaturgie (du cirque) et la scène flamande. Il a récemment coécrit « Marketing violence. The affective econmy of violent imagneries in the Dutch Republic » publié chez Cambridge University Press. Avec Shintaro Fujii de l'Université de Waseda, il supervise actuellement un projet de recherche collaboratif sur les dramaturgies transnationales. Vanhaesebrouck est également l'initiateur de Game*Play, un atelier mensuel sur les jeux vidéo qui réunit étudiant.e.s et chercheur.euse.s à l’ULB.

Cette table ronde sera précédée de Masterclass le matin avec Claire Heggen et Denise Namura (artistes de mime, masque, danse et théâtre gestuel) et suivie de plusieurs spectacles sous forme brève.

Pour plus d’informations, et pour vous inscrire :

https://culture.univ-lille.fr/agenda/details/news/master-class/

crédit photo Esther Mollo et David Ayoun, Mots et masques


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