Les recherches menées dans le cadre de cet axe recouvrent ainsi différents enjeux et engagent, entre autres, à :

  • définir la notion de « dispositif » en repartant du contexte théorique dans lequel elle a émergé (Foucault, Deleuze, Crary, Agamben) et envisager l’extension de la notion dans le champ de l’art contemporain ;
  • penser les effets de la circulation intensifiée des images (fixes et en mouvement) et donc aussi des multiples façons dont les images se trouvent reprises et « rejouées » ;
  • explorer les nouvelles conditions de perception et de réception des images ;
  • interroger les rapports entre images et mémoire, en envisageant aussi la question sous l’angle de l’oubli, du trauma et de l’image manquante ;
  • analyser des pratiques artistiques qui lient étroitement images et mémoire (dans la lignée de l’Atlas Mnémosyne de Warburg) ;
  • interroger la notion d’archive à travers les différents usages qui en sont faits dans les arts plastiques, la photographie ou le cinéma ;
  • etc.

Cet axe rassemble des recherches menées dans le champ des études cinématographiques, des arts plastiques – et tout particulièrement de la photographie, ou de chacune des disciplines du CEAC concernée par des enjeux de représentation.

Concernant les pratiques photographiques, il s’agira ainsi de poursuivre certaines des recherches menées antérieurement au sein du programme « Art et droit », en étudiant les images du temps présent à partir de l’histoire juridique de la photographie. Seront abordés en particulier les enjeux éthiques que soulèvent les représentations des victimes de guerre ou d’attentat, et au-delà, l’ensemble des images (documents scientifiques, archives, photographies anonymes, etc.) qui posent la question du respect de la personne dans une perspective renouvelée, prenant acte des déterminismes historiques et culturels, et des enjeux géopolitiques à l’œuvre.

S’inscriront également dans cet axe les recherches liées au projet « Écrans exposés. Cinéma, art contemporain, médias » qui a donné lieu à un partenariat entre le CEAC et l’INHA de 2013 à 2016. L’enjeu de ce projet étant, en croisant différentes approches (histoire de l’art et histoire du cinéma, esthétique et archéologie des médias), de dresser une typologie des écrans mais aussi de questionner les nouvelles pratiques et les nouveaux usages de l’image via les dispositifs écraniques. Ce projet, qui s’est déployé sous la forme d’un séminaire et de deux journées d’études internationales, se poursuivra en 2019-2020 à travers différentes publications.