Cet axe vise à éclairer les processus de création, autrement dit les modalités symboliques, combinatoires, cognitives et émotives propres à l’expérience esthétique. Il entend mettre l’accent sur la teneur dynamique et opérationnelle de l’art comme activité impliquant le rapport à soi et aux autres (y compris dans un sens historique). Les processus sont ainsi envisagés comme vecteurs d’une signification en train de se faire, selon plusieurs échelles imbriquées : celles de l’individu, de la collectivité, ainsi que des générations qui se succèdent. La dimension de la transmission est alors comprise comme une donnée fondamentale, d’autant plus décisive qu’elle est menacée dans nos sociétés actuelles.

Les activités propres à cet axe exploreront ainsi les processus sous l’angle :

  • de leurs conditions spatio-temporelles, l’espace impliquant le corps vécu jusqu’à l’espace de la scène, du musée, de la ville et plus généralement de l’architecture ;
  • de leur teneur rythmique et énergétique, par exemple avec la notion de « forme de vitalité » ;
  • de leur faire : sous l’angle de la poïétique et de la génétique ; en particulier, de leur condition d’existence sans cesse renouvelée en tant que structure à l’intérieur même de l’art considéré (interrogations / construction des catégories premières, langagières, sur lesquelles se fondent les combinatoires et choix esthétiques premiers) ;
  • de l’improvisation et du jeu ;
  • du rapport à la partition, en tant que celle-ci est un facteur de redistribution des rapports entre les arts ;
  • du rapport entre intentionnel et inintentionnel, selon une modalité qui interroge notamment l’inconscient, le hasard et l’hypnose ;
  • du montage ;
  • de la construction d’un temps propre à l’art considéré, du récit, de la narration ou de la parole vivante ;
  • des modalités d’accompagnement et de renouvellement de formes de transmission, notamment dans le cadre des collaborations entre artistes et chercheurs ;
  • des conditions socio-culturelles de leur genèse ;
  • des méthodologies d’analyse, de description, d’explicitation, entre autres des prises de décision.

Cet axe fédère des recherches dans toutes les disciplines artistiques.

Il inclut notamment une réflexion sur l’art brut, et sur la spontanéité étonnante de ses productions dans le contexte d’une collaboration étroite avec le LaM.

Il entend développer la question de l’improvisation, sous l’angle de la musique, de la danse et du théâtre.

Il développe les questions méthodologiques et intensifie les collaborations internationales relatives à la génétique des arts de la scène et de la musique.

Enfin, il propose de poursuivre la réflexion auparavant structurée dans le programme « Dialogues entre art et recherche » (DeAR), interrogeant les modalités d’échange entre productions discursives et artistiques, entre une recherche sur l’art et un art en quête.